Le coaching et la politique

12 août 2024 0 Par chuchana

Le coaching et la politique sont peut-être beaucoup plus lié que nous le pensons. Si le coaching est en général perçu comme un outil de développement personnel, il peut également être une force de transformation sociale. Cependant, pour beaucoup, le coaching est associé à une idéologie individualiste, voire antisociale. Certains le voient comme un produit du capitalisme, un moyen de maximiser la performance individuelle au service d’un système qui privilégie la compétition et l’efficacité au détriment du bien commun. On l’accuse parfois d’être un outil de droite, servant à renforcer le statu quo en encourageant l’adaptation des individus à un monde inégal plutôt qu’à le transformer.

Outil de la révolution ?

Pourtant, cette vision réductrice du coaching occulte une autre dimension essentielle : son potentiel révolutionnaire. Comme l’a dit Carl Rogers : « Le changement menace et sa possibilité crée des gens effrayés et en colère. On les retrouve dans leur essence la plus pure à l’extrême droite, mais en chacun de nous, il y a une certaine peur du processus, du changement. » Cette citation souligne une vérité profonde : le changement, bien que nécessaire, est souvent perçu comme une menace par ceux qui craignent de perdre leur pouvoir ou leur confort.

C’est précisément cette capacité à embrasser le changement qui se trouve au cœur des mouvements progressistes et révolutionnaires. Le coaching, lorsqu’il est pratiqué avec une conscience sociale, peut être un levier puissant pour des changements personnels et sociétaux profonds. En aidant les individus à surmonter leurs peurs, à remettre en question les structures oppressives et à développer leur potentiel, le coaching peut devenir un acte politique, aligné avec les valeurs de la gauche.

Se réjouir du changement

L’idée que le coaching pourrait être de gauche, voire révolutionnaire, repose sur cette volonté de créer un espace où le changement est non seulement accepté, mais encouragé. Dans un monde où l’extrême droite s’érige en défenseur d’un statu quo régressif, et où le capitalisme cherche souvent à maintenir les structures existantes, il est essentiel de promouvoir des pratiques qui poussent à la réflexion critique, à l’ouverture d’esprit, et à l’action collective.

Le coaching, lorsqu’il est ancré dans des valeurs d’égalité, de justice sociale, et de solidarité, devient un moyen de remettre en question les systèmes en place et d’œuvrer pour une société plus inclusive et équitable. Plutôt que de servir les intérêts du capitalisme, il peut encourager les individus à ne pas seulement s’adapter au monde tel qu’il est, mais à travailler activement pour le changer.

En fin de compte, le coaching peut être un outil révolutionnaire. Il peut aider à canaliser la peur du changement en une force positive qui incite à la transformation, non seulement personnelle, mais aussi sociale. En guidant les gens à travers leurs peurs et leurs résistances, le coaching peut contribuer à bâtir un avenir où le progrès n’est plus redouté, mais accueilli avec détermination et espoir.