« J’ai longtemps cru que je n’avais pas le choix. »

De la résignation à la résilience

Quand j’ai pris contact avec Pierre, j’étais au bout du rouleau. Mon manager était dur, cassant, et jamais satisfait. Chaque réunion était une épreuve, et je me sentais incapable de faire changer les choses. À vrai dire, je ne cherchais même plus à me défendre. Je m’étais résignée. Je me répétais que c’était comme ça partout, qu’il fallait juste serrer les dents.

Dès notre première séance, Pierre m’a posé une question qui m’a déstabilisée : « Et si tu pouvais sortir de cette résignation, sans forcément te battre contre lui ? À quoi ressemblerait la suite ? »

Je n’avais jamais envisagé les choses de cette façon. Pendant cette heure, nous avons beaucoup travaillé sur mes émotions et sur ma manière de les accueillir sans les juger. Pierre m’a expliqué que l’acceptation ne voulait pas dire qu’on trouve la situation normale, mais qu’on arrête de lutter inutilement. Avec son aide, j’ai réussi à nommer ce que je ressentais : de la tristesse, de la colère… mais surtout un immense sentiment d’impuissance.

À la fin de la séance, j’ai ressenti une forme d’apaisement. C’était comme si, pour la première fois, je me donnais la permission de ne plus vouloir tout contrôler. Pierre m’a proposé de revenir quand je me sentirais prête pour aller plus loin, mais sur le moment, l’acceptation me suffisait.

Six mois plus tard, je suis revenue.

Pierre m’avait dit que l’idéal serait de passer de la résignation à la résilience mais que je pouvais prendre tout mon temps entre deux séances, puisque l’acceptation était pour mon ressenti, déjà un grand pas.

Entre-temps, il y avait eu des hauts et des bas. Mais quelque chose avait changé. Je ne prenais plus les remarques de mon manager comme des attaques personnelles, et j’arrivais à garder un peu plus de distance. Cependant, au fond de moi, je sentais que j’étais toujours dans une position passive, à subir. C’est pour ça que j’ai repris contact avec Pierre.

Lors de cette deuxième séance, il m’a guidée vers une nouvelle étape : « Et maintenant que tu as accepté ce que tu ne peux pas changer, qu’est-ce que tu as envie de construire pour toi ? » Cette question m’a fait l’effet d’un électrochoc.

Avec son aide, j’ai clarifié mes priorités et commencé à visualiser ce que je voulais vraiment : un environnement professionnel où je me sentirais respectée et où je pourrais m’épanouir. Nous avons travaillé sur ma confiance en moi, sur mes limites, et même sur mes peurs liées au changement. Ce n’était pas facile, mais cette séance a marqué un tournant.

Trois mois plus tard, j’ai quitté ce poste. Ce n’était pas une décision impulsive, mais un choix mûrement réfléchi. Aujourd’hui, je suis dans une entreprise où je me sens enfin à ma place. Ce coaching m’a appris quelque chose de fondamental : résilience ne veut pas dire survivre, mais se reconstruire et avancer, même après les tempêtes.

Et vous ? Si vous deviez faire un pas de plus vers la résilience, que serait-il ?

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